"Si Trump ne s'était pas retiré de l'accord sur le nucléaire et s'il n'avait pas imposé de sanctions contre l'Iran, négocier avec l'Amérique ne poserait aucun problème. Mais négocier à présent avec les Américains serait humiliant", a estimé mardi le vice-président du Parlement iranien, Ali Motahari, cité par l'agence officielle de presse IRNA.
Lundi, lors d'une conférence de presse au côté du président du Conseil italien Giuseppe Conte, Donald Trump s'est déclaré, à la surprise générale, prêt à oeuvrer à une amélioration des relations entre Washington et Téhéran en s'entretenant avec les dirigeants iraniens.
"S'ils veulent qu'on se rencontre, on se rencontrera", a-t-il affirmé, en précisant qu'il ne mettait aucune "pré-condition" à une rencontre avec l'Iran. "Je suis prêt à rencontrer n'importe qui. Je crois dans les rencontres", a déclaré le président américain.
Le retour à l'accord comme condition préalable
Dès lundi soir, un conseiller du président iranien Hassan Rohani lui avait répondu en lui suggérant de commencer par respecter les accords signés par les Etats-Unis.
"Le respect des droits de l'Iran, la réduction des hostilités et le retour à l'accord sur le nucléaire sont des mesures qui peuvent être prises pour paver la route chaotique des pourparlers entre l'Iran et l'Amérique", avait écrit Hamid Aboutalebi.
Nouvelles sanctions
Cette "main tendue" de Donald Trump intervient à une semaine de l'entrée en vigueur des nouvelles sanctions américaines contre Téhéran, prévue le 6 août, et après une série d'échanges virulents entre le président américain et les dirigeants iraniens.
Le 22 juillet, il avait menacé Hassan Rohani dans un message sur Twitter rédigé en lettres capitales: "Ne menacez plus jamais les Etats-Unis ou vous en subirez les conséquences comme peu en ont connu auparavant dans l'histoire.", disait le locataire de la Maison Blanche.
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En mai dernier, le président américain a annoncé qu'il retirait les Etats-Unis de l'accord de juillet 2015 sur le programme nucléaire iranien.
reuters/ptur