L'ancien influent lobbyiste n'a pas dit un mot à son arrivée mardi matin au Tribunal d'Alexandria, près de Washington. Ancien collaborateur des républicains Ronald Reagan et Bob Dole, Paul Manafort a pris la tête de la campagne de Donald Trump entre mai et août 2016.
La question cruciale d'une possible collusion entre des membres de la campagne Trump et Moscou ne devrait toutefois pas être abordée pendant ce procès qui porte sur des faits antérieurs au passage de Paul Manafort à la tête de l'équipe Trump.
Un procès de plusieurs semaines
A 69 ans, Paul Manafort est accusé de blanchiment ainsi que de fraudes fiscale et bancaire liés à ses activités de lobbyiste pour l'ex-président ukrainien Viktor Ianoukovitch, soutenu par Moscou, et deux partis pro-Ianoukovitch, jusqu'en 2015. Des faits mis au jour par Robert Mueller à la faveur de son enquête russe. Paul Manafort rejette toutes ces accusations. Son procès devrait durer trois semaines.
ats/gax
Les procureurs devraient appeler à la barre plus de trente témoins, dont l'ancien associé de Paul Manafort, Richard Gates qui coopère avec Robert Mueller depuis qu'il a accepté de plaider coupable en février. Parmi la trentaine d'individus déjà visés par le procureur spécial, dont une majorité de Russes, Paul Manafort est le seul Américain à avoir refusé de passer un accord avec la justice pour éviter un procès.
Paul Manafort doit faire face à un second procès en septembre, à Washington, toujours dans le cadre de l'enquête Mueller qui l'accuse cette fois, notamment, de blanchiment d'argent et de ne pas avoir déclaré ses services de lobbyiste en faveur d'un gouvernement étranger. Il avait été écroué en juin pour tentative de subornation de témoin.