Remarquée pour sa pondération méthodique et son souci méticuleux de l'exactitude alors que la commission de l'Assemblée implosait sous le poids des désaccords entre majorité et oppositions, la commission s'est réunie mercredi pour tirer les premiers enseignements de ses travaux.
Ces derniers visent notamment à "apprécier la réalité, l’ampleur et la gravité des interférences survenues dans le fonctionnement de services placés sous la responsabilité (...) du ministre de l'Intérieur".
Nombreuses auditions
Dotée des pouvoirs d'une commission d'enquête pour une durée de six mois, la commission a déjà auditionné 19 personnes, dont le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb et de hauts responsables de la présidence de la République, depuis la révélation des violences commises par Alexandre Benalla à Paris en marge de la manifestation du 1er-Mai.
C'est en répondant aux questions des sénateurs que le directeur de cabinet d'Emmanuel Macron, Patrick Strzoda, a par exemple révélé qu'Alexandre Benalla avait touché l'intégralité de son salaire en mai malgré une mise à pied de 15 jours avec retenue, propos en contradiction avec la version officielle de l'Elysée.
ats/mre