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L'opposant Jean-Pierre Bemba est de retour en RDC après 11 ans d'absence

Jean-Pierre Bemba est rentré en RDC après 11 ans d'absence. [afp - AP Photo/John Bompengo]
Jean-Pierre Bemba est rentré en RDC après 11 ans d'absence. - [afp - AP Photo/John Bompengo]
Le chef de file de l'opposition congolaise Jean-Pierre Bemba a regagné mercredi la République démocratique du Congo (RDC), où il entend être candidat à l'élection présidentielle de décembre.

L'avion privé de Jean-Pierre Bemba a atterri à l'aéroport de la capitale Kinshasa, où l'ex-dirigeant a été accueilli par des milliers de ses partisans en liesse.

Il a salué des parents et des responsables de son parti, le Mouvement de libération du Congo, avant de gagner le centre-ville pour assister à une messe. Des milliers de personnes étaient alignées le long des rues pour l'acclamer. La police a usé de gaz lacrymogènes pour disperser des manifestants qui bloquaient la route.

Acquitté en appel à La Haye

Jean-Pierre Bemba déposera officiellement jeudi sa candidature à la présidentielle, a précisé un responsable de son parti. Agé de 55 ans, l'ex-chef rebelle puis vice-président de la RDC avait quitté la RDC en 2007 et il a passé les dix dernières années en détention à La Haye.

Il a été condamné par la Cour pénale internationale en juin 2016 à 18 ans de réclusion pour des crimes commis en République centrafricaine en 2002 et 2003 mais a été acquitté en appel en juin dernier.

reuters/boi

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Une présidentielle incertaine

Jean-Pierre Bemba rentre au pays avec l'intention de briguer la présidence mais la coalition au pouvoir a déclaré vendredi dernier qu'il ne pouvait pas participer à l'élection à cause d'une affaire de subornation de témoins à La Haye.

De son côté, le président sortant Joseph Kabila, au pouvoir depuis l'assassinat de son père en 2001, ne peut aux termes de la Constitution briguer un troisième mandat mais il n'a encore rien dit de ses intentions.

Depuis la fin 2016, quand Kabila a refusé de se retirer à la fin de son deuxième mandat, des affrontements entre opposants et forces de sécurité ont fait des dizaines de morts.

Les candidats à la présidentielle ont jusqu'au 8 août pour déposer leur dossier devant la commission électorale. Si la candidature de Bemba n'est pas validée, des troubles sont à craindre.