"Le bilan, et c'est vraiment regrettable et malheureux, est passé à six morts puisque trois victimes ont succombé à leurs blessures", a déclaré jeudi la porte-parole de la police en conférence de presse à Harare, la capitale du Zimbabwe.
Des affrontements sanglants y ont opposé mercredi les forces de l'ordre à des partisans de l'opposition, lesquels dénoncent des fraudes lors des élections de lundi dont les résultats partiels donnent le parti au pouvoir gagnant.
Le ministère de l'Intérieur du Zimbabwe a averti dans la nuit de mercredi à jeudi qu'il "ne [tolèrerait] pas" la contestation dans la rue des résultats de la présidentielle, et a promis de réprimer de nouvelles manifestations.
Interpellations au siège du MDC
Le président sortant, Emmerson Mnangagwa, a demandé jeudi dans la matinée une enquête indépendante sur ces violences.
Dans l'après-midi, la police zimbabwéenne a encerclé à Harare le siège du Mouvement pour le changement démocratique (MDC), la principale formation d'opposition, avant de pénétrer à l'intérieur et d'interpeller 16 des permanents qui y étaient retranchés.
Des barricades ont été érigées dans la ville avec des blocs de béton et des pierres, tandis que des véhicules militaires patrouillaient en ville.
Majorité pour le parti au pouvoir
Le parti au pouvoir Zanu-PF a remporté plus de deux tiers des sièges à la chambre basse du parlement, selon les résultats partiels publiés mercredi par la commission électorale.
Le dirigeant du MDC, Nelson Chamisa, a affirmé jeudi qu'il était le véritable vainqueur et que cela expliquait la lenteur des autorités à proclamer l'issue du scrutin.
Le pays attend toujours la proclamation des résultats officiels du scrutin de lundi, qui devrait intervenir "très prochainement" selon la commission électorale.
Plusieurs gouvernements étrangers et des organisations internationales ont lancé des appels au calme.
agences/ptur