Le "Crocodile", candidat de la Zanu-PF au pouvoir depuis l'indépendance, a obtenu 50,8% des voix contre 44,3% pour son principal adversaire, Nelson Chamisa, candidat du Mouvement pour le changement démocratique (MDC), selon des résultats officiels définitifs.
"Par conséquent, Emmerson Mnangagwa Dambudzo du parti de la Zanu-PF est déclaré président élu de la République du Zimbabwe, à compter du 3 août", a annoncé la présidente de la commission électorale, Priscilla Chigumba, sous quelques acclamations.
Emmerson Mnangagwa, 75 ans, a quant à lui salué "un nouveau départ", avant d'appeler à l'unité pour "construire un nouveau Zimbabwe pour tous".
L'opposition veut saisir la justice
Mais l'opposition - qui assure que son candidat l'a emporté - a immédiatement rejeté sa victoire, annonçant qu'elle allait saisir la justice. "Les résultats sont faux, (...), nous allons dénoncer l'ensemble du processus" devant un tribunal, a déclaré Morgan Komichi, porte-parole du MDC.
Selon lui, les délégués de l'opposition ont été évacués de la commission électorale par la police avant de pouvoir vérifier les résultats.
"Le scandale de la ZEC qui a publié de faux résultats non vérifiés est regrettable", a ajouté le chef de l'opposition Nelson Chamisa.
Des élections qui devaient marquer un tournant
Les Zimbabwéens se sont rendus lundi dans le calme aux urnes pour la première fois depuis la chute de Robert Mugabe, contraint sous la pression de l'armée de démissionner après 37 ans au pouvoir. Ces élections générales historiques devaient marquer un tournant.
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Mais ces espoirs ont été douchés mercredi. Après l'annonce de la victoire écrasante de la Zanu-PF aux législatives, une manifestation de l'opposition, qui accusait le parti au pouvoir de chercher à truquer les résultats de la présidentielle, a été réprimée par l'armée. Six personnes ont perdu la vie. Dans la foulée, le gouvernement a prévenu qu'il ne "tolérerait" aucune contestation.
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ats/nn/tmun