L'officialisation de la candidature de Lula, pour briguer un troisième mandat, est une façon "d'affronter un système pourri", a affirmé Gleisi Hoffmann, présidente du Parti des travailleurs (PT, gauche). L'annonce a été faite à Sao Paulo devant près de 2000 militants survoltés.
Un message rédigé par Lula depuis sa prison de Curitiba, où il purge une peine de 12 ans et un mois de prison, a été lu sur l'estrade par un acteur.
"C'est la première fois en 38 ans que je ne participe pas à cette rencontre nationale de notre parti, mais je sais que je suis présent à travers chacun de vous", disait ce message.
En tête des intentions de vote
Même derrière les barreaux, Lula demeure largement en tête des intentions de vote, crédité de plus de 30% par tous les instituts de sondage au premier tour, qui aura lieu le 7 octobre. C'est près du double de ses principaux concurrents.
Bien que le parti se défende - du moins ouvertement - de préparer un plan B, en coulisses personne n'ignore que la candidature de l'ancien président sera vraisemblablement invalidée par la justice électorale.
Une loi brésilienne intitulée "Ficha limpa" (casier vierge, en portugais) stipule en effet que toute personne condamnée en appel, ce qui est le cas de Lula, devient de fait inéligible.
Un "super samedi" électoral
Cette journée a constitué un "super samedi" électoral, trois candidats de poids ayant été officiellement nommés par leur parti, un jour avant la date limite des conventions, sortes de grands meetings qui permettent aux formations d'adouber leurs champions devant les militants.
L'écologiste Marina Silva, arrivée en troisième position lors des deux derniers scrutins, a été intronisée par le parti Rede (centre-gauche) à Brasilia, dans une salle peuplée de militants vêtus de t-shirts verts.
Toujours dans la capitale, l'ex-gouverneur de Sao Paulo Geraldo Alckmin, principal représentant de l'establishment, a été déclaré officiellement candidat du Parti social-démocrate brésilien (PSDB, centre-droit).
afp/tmun