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Les rivaux du Soudan du Sud signent un accord sur le partage du pouvoir

Riek Machar (à gauche) et Salva Kiir (à droite), photographiés en avril 2016. [AP/Keystone - Jason Patinkin]
Riek Machar (à gauche) et Salva Kiir (à droite), photographiés en avril 2016. - [AP/Keystone - Jason Patinkin]
Le gouvernement du Soudan du Sud et le principal groupe rebelle du pays ont signé dimanche un accord sur le partage de pouvoir, ont annoncé les autorités soudanaises, qui ont servi de médiateur.

"Initialement, un accord sur des questions en suspens a été signé et cet accord marque l'engagement de toutes les parties pour un cessez-le-feu", a déclaré le ministre soudanais des Affaires étrangères, Al-Dirdiri Mohamed, à la télévision soudanaise.

En vertu de l'accord, le chef rebelle Riek Machar va intégrer un gouvernement d'unité nationale et devenir premier vice-président. Le texte prévoit que l'exécutif comptera 35 ministres, 20 réservés au groupe du président Salva Kiir et les 15 autres aux rebelles du SPLM-IO.

"Les habitants conviennent qu'il leur faut faire la paix"

Quant au Parlement, il sera constitué de 550 députés, dont 332 du groupe de Salva Kiir et 128 de celui de Riek Machar.

"Cet accord ne s'effondrera pas et je suis certain qu'il ne s'effondrera pas parce que les habitants du Soudan du Sud conviennent désormais qu'il leur faut faire la paix", avait déclaré vendredi le président à Juba, la capitale du Soudan du Sud.

afp/ats/tmun

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Un accord "préliminaire" déjà signé

Salva Kiir et Riek Machar sont déjà convenus d'instaurer un cessez-le-feu permanent et de retirer leurs troupes des zones urbaines. Les deux camps avaient signé le 25 juillet un accord "préliminaire" sur le partage du pouvoir, et pour parachever ce processus, les négociations vont se poursuivre jusqu'à la signature d'un accord de paix définitif.

Une fois qu'un accord de paix final sera signé, les belligérants auront trois mois pour former un gouvernement de transition, qui sera au pouvoir dans le pays pour une durée de 36 mois.

Des dizaines de milliers de morts dans la guerre civile

La guerre civile dans le plus jeune pays du monde, indépendant du Soudan depuis 2011, a fait des dizaines de milliers de morts et des millions de déplacés.

Riek Machar a déjà été le vice-président de Salva Kiir, qui l'a accusé en 2013 de fomenter un coup d'Etat contre lui, plongeant le Soudan du Sud dans le conflit. Un accord similaire, signé en 2015, avait été violé après une bataille meurtrière à l'issue de laquelle Riek Machar était parti en exil.