"Nous avons jusqu'à présent six terroristes et tueurs à gages arrêtés, plusieurs véhicules saisis; des perquisitions ont eu lieu dans divers hôtels de la capitale, où des preuves accablantes ont été découvertes", a déclaré le ministre de l'Intérieur Nestor Reverol.
Un des six "terroristes" faisait l'objet d'un mandat d'arrêt depuis une attaque menée en 2017 contre une base militaire, a précisé le ministre. Un autre avait été arrêté lors des manifestations antigouvernementales de 2014, a-t-il ajouté.
Selon les autorités vénézuéliennes, l'attentat a été commis avec des drones chargés d'explosifs samedi à Caracas durant une parade militaire. Des photos diffusés ultérieurement sur internet montrent des soldats escortant le président en le protégeant à l'aide boucliers, et un militaire la tête ensanglantée.
Les autorités n'excluent pas d'autres arrestations
"Les exécutants et les planificateurs (de l'attaque) à l'intérieur et à l'extérieur du pays ont été entièrement identifiés, d'autres arrestations ne sont pas exclues dans les prochaines heures", a indiqué Nestor Reverol.
"Je n'ai pas de doute que le nom de Juan Manuel Santos est derrière cet attentat", avait auparavant assuré Nicolas Maduro devant la presse.
Outre le président colombien Santos, le dirigeant a accusé des personnes vivant selon lui aux Etats-Unis. "Les premières investigations nous indiquent que plusieurs des financiers (de l'attentat) vivent aux Etats-Unis, dans l'Etat de Floride."
La Colombie et Washington nient toute participation
"J'espère que le président Donald Trump est disposé à combattre les groupes terroristes", a ajouté Nicolas Maduro. Mais l'attaque "a été ordonnée de Bogota", a-t-il insisté. Le gouvernement colombien a catégoriquement rejeté cette accusation, la qualifiant d'"absurde".
"Je peux dire catégoriquement qu'il n'y a eu absolument aucune participation du gouvernement américain là-dedans", a déclaré de son côté le conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, John Bolton, sur la chaîne Fox. Il s'est dit prêt à examiner d'éventuelles "informations" de Caracas.
Dans le même discours, Nicolas Maduro a promis une "punition maximale" à l'encontre des auteurs de l'attaque. "Il n'y aura pas de pardon", a assuré ce président très impopulaire et dont l'économie est à bout de souffle.
ats/afp/tmun