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Trump menace les pays commerçant avec l'Iran après le retour des sanctions

L'Iran vit un nouveau blocage économique. Les Etats-Unis imposent de nouvelles sanctions et lancent un avertissement à l'Europe
L'Iran vit un nouveau blocage économique. Les Etats-Unis imposent de nouvelles sanctions et lancent un avertissement à l'Europe / 19h30 / 3 min. / le 7 août 2018
Les Etats-Unis ont rétabli mardi unilatéralement de sévères sanctions économiques contre l'Iran. Celles-ci avaient été levées après l'accord historique sur le nucléaire conclu en 2015.

Le président américain Donald Trump a lancé mardi un nouvel avertissement aux pays commerçant avec l'Iran après le retour des sanctions américaines, selon lui "plus dures que jamais" et qui atteindront en novembre "encore un autre niveau".

"Quiconque faisant des affaires avec l'Iran ne fera pas d'affaires avec les Etats-Unis. Je demande la paix mondiale, rien de moins", a écrit Donald Trump sur Twitter.

L'Iran dénonce une "guerre psychologique"

La première vague de sanctions contre l'Iran a pris effet mardi à 06h01. Elle vise les transactions financières et les importations de matières premières, ainsi que le secteur automobile et l'aviation commerciale.

Dans un entretien télévisé à quelques heures du rétablissement des sanctions, le président iranien Hassan Rohani a accusé Washington de "vouloir lancer une guerre psychologique contre la nation iranienne et provoquer des dissensions" parmi les Iraniens.

>> La population iranienne inquiète :

Reactions population Iran
Les Iraniens inquiets après le retour des sanctions américaines / L'actu en vidéo / 1 min. / le 7 août 2018

"La route de l'isolement économique"

"Le régime iranien est confronté à un choix", a averti Donald Trump dans un communiqué: "Soit il change son attitude menaçante et déstabilisatrice, et il pourra retourner dans le giron de l'économie mondiale, soit il continue sur la route de l'isolement économique".

Mais le président américain a aussi souligné qu'il restait "ouvert" à un "accord plus global qui concernerait l'ensemble de ses activités néfastes, y compris son programme balistique et son soutien au terrorisme".

>> Lire aussi : L'Iran adresse une fin de non-recevoir à l'offre de dialogue de Donald Trump

La première vague de sanctions américaines sera suivie, en novembre, de mesures affectant le secteur pétrolier et gazier ainsi que la Banque centrale. Ces sanctions devraient peser lourdement sur une économie iranienne à la peine, qui souffre d'un taux de chômage élevé et d'une nette inflation.

Le rétablissement des sanctions économiques a été décidé après le retrait unilatéral de Washington de l'accord sur le nucléaire iranien négocié entre l'Iran et les grandes puissances en 2015. Cette décision a suscité l'irritation de la Russie et de l'Union européenne, eux aussi signataires de l'accord (voir encadré).

agences/vtom

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Pas d'impact sur la situation juridique en Suisse, selon le Seco

Les décisions des Etats-Unis en matière de sanctions n’ont pas d’impact sur la situation juridique en Suisse concernant l’Iran. En effet, les sanctions américaines ne s’appliquent pas directement dans notre pays, a déclaré à la RTS le Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco) lundi .

Le rétablissement de sanctions américaines antérieures peut toutefois avoir des conséquences sur les entreprises suisses qui entretiennent des relations commerciales avec l’Iran, relève encore le Seco, qui précise que la Confédération ne saurait décider de la réaction des entreprises à la nouvelle donne.

Berne recommande aux entreprises de poursuivre leurs relations commerciales avec l’Iran et de s’informer de la situation.

Colère russe, détermination européenne

Les mesures américaines ont suscité la colère de la Russie qui a assuré qu'elle ferait "tout le nécessaire" pour sauver l'accord nucléaire. "La communauté internationale ne doit pas accepter que des réussites importantes d'une diplomatie multilatérale soient sacrifiées par les ambitions américaines concernant un règlement de comptes avec l'Iran", a-t-elle martelé.

Les Européens, eux aussi signataires de l'accord, s'étaient d'emblée dits déterminés à sauver le texte et à "protéger les opérateurs économiques européens engagés dans des affaires légitimes avec l'Iran".

Une nouvelle loi anti-boycottage de l'UE visant à protéger les entreprises européennes devait entrer en vigueur mardi, ce qui n'a pas empêché nombre d'entre elles de quitter Téhéran par crainte de la portée des sanctions américaines.

>> Les explications sur la "loi d'urgence" européenne: