A l'issue d'un débat passionné, 38 sénateurs ont dit non au texte prévoyant l'interruption volontaire de grossesse (IVG) pendant les 14 premières semaines de grossesse, 31 ont voté en faveur et deux se sont abstenus, selon les résultats officiels.
Le vote a été accueilli par des feux d'artifice et des cris de joie parmi les militants anti-IVG rassemblés à Buenos Aires devant le Parlement, où se déroulaient les débats.
Palettes incendiées
A l'autre extrémité de la place du Congrès, les mines étaient dépitées, les larmes coulaient sur les visages des partisans de la légalisation de l'avortement.
Les pro-IVG étaient massivement rassemblés depuis mercredi matin aux abords du Congrès, brandissant les foulards verts, symbole des revendications d'avortement légal, libre et gratuit.
Quelques manifestants isolés ont incendié des palettes contre une des deux rangées de grilles séparant les deux camps et lancé des pierres sur les policiers anti-émeutes.
350'000 avortements illégaux
Selon les estimations du ministère de la Santé, il y a au moins 350'000 avortements illégaux en Argentine chaque année. Les organisations internationales de défense des droits de l'homme estiment que le chiffre réel pourrait être plus élevé.
Mercredi, de nombreuses manifestations en faveur de la légalisation du droit à l'avortement avaient eu lieu, en Argentine, mais aussi dans plusieurs autres pays d'Amérique latine, du Brésil au Pérou, en passant par l'Equateur et le Mexique.
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