![Deuxième jours de protestations anti-corruption devant le Palais présidentiel de Bucarest, en Roumanie [AP Photo - Vadim Ghirda]](https://img.rts.ch/articles/2018/image/9da01z-25992377.image?w=1280&h=720 "Deuxième jours de protestations anti-corruption devant le Palais présidentiel de Bucarest, en Roumanie [AP Photo - Vadim Ghirda]")
Les Roumains à nouveau dans la rue pour protester contre le pouvoir
Des dizaines de milliers de Roumains ont à nouveau manifesté samedi à Bucarest. Ils exigeaient la démission du gouvernement de gauche et exprimaient leur colère après les "excès" des forces de l'ordre.
Les manifestants demandent la démission du gouvernement social-démocrate de Viorica Dancila, qu'ils accusent de "corruption" et de vouloir "contrôler la justice". Ils étaient environ 30'000 samedi, selon les médias locaux, sous le regard des membres des forces de l'ordre, beaucoup moins nombreux que la veille.
Vendredi, la manifestation avait réuni environ 80'000 personnes. Des échauffourées opposant quelques dizaines de protestataires à la police avaient fait plus de 450 blessés, dont une trentaine de gendarmes.
Intervention "disproportionnée"
Le président roumain de centre droit Klaus Iohannis, en conflit ouvert avec la majorité parlementaire de gauche, a fustigé "l'intervention brutale et disproportionnée" des forces de l'ordre et demandé au parquet général d'ouvrir une enquête.
Des milliers de personnes ont également manifesté contre le gouvernement dans plusieurs autres grandes villes, dont Sibiu (centre) et Timisoara (ouest), selon les médias.
ats/jvia
Publié
Manifestations depuis 2017
Des rassemblements pacifiques ont eu lieu à plusieurs reprises depuis que les sociaux-démocrates ont pris le pouvoir début 2017 et ont tenté de dépénaliser plusieurs infractions liées à la corruption.
Au début de cette année, les parlementaires du Parti social-démocrate ont fait voter une révision du code pénal, suscitant des inquiétudes de la part de la Commission européenne et du département d'État américain. Ces changements font l'objet d'un recours devant la Cour constitutionnelle.