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Des milliers de Roumains manifestent encore contre leur gouvernement

Des milliers de Roumains sont descendus dans les rues du pays pour le troisième jour consécutif. [Keystone/EPA - Robert Ghement]
Des milliers de Roumains sont descendus dans les rues du pays pour le troisième jour consécutif. - [Keystone/EPA - Robert Ghement]
Des milliers de Roumains sont descendus dans la rue à Bucarest dimanche, pour le troisième soir consécutif, afin de protester contre le gouvernement de gauche. Des violentes échauffourées avaient éclaté vendredi.

Chantant l'hymne national et agitant des drapeaux de la Roumanie, les manifestants, beaucoup moins nombreux que les deux nuits précédentes -ils avaient alors été des dizaines de milliers-, se sont à nouveau rassemblés place de la Victoire, en face du siège du gouvernement.

Nombre d'entre eux ont à nouveau accusé le gouvernement de corruption et réclamé sa démission.

"Tous les jours après le travail, j'ai envie de venir ici (...) Je suis chercheuse et, la semaine dernière, j'ai découvert que l'on nous avait coupé les fonds. Je suis très déterminée. Il (le gouvernement) ne peut nous ignorer pour toujours", a dit à l'AFP Teona Deftu, présente dans le rassemblement de dimanche.

Plus de 450 blessés vendredi

Vendredi, les manifestants avaient été environ 80'000 à demander la démission du gouvernement social-démocrate de Viorica Dancila, l'accusant de "corruption" et de vouloir "contrôler la justice".

Plus de 450 personnes ont été blessées pendant cette manifestation qui a dégénéré, dont une trentaine de gendarmes. Plusieurs dizaines ont tenté de rompre le cordon policier, jetant des pierres et de bouteilles d'eau en direction des forces de l'ordre. Ces dernières ont riposté en ayant recours à du gaz lacrymogène avant d'utiliser un canon à eau pour évacuer la place.

Le président roumain de centre droit Klaus Iohannis, en conflit ouvert avec la majorité parlementaire de gauche, a fustigé "l'intervention brutale et disproportionnée" des forces de l'ordre et demandé au parquet général d'ouvrir une enquête.

afp/ebz

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