Sa présence à ce stade est déjà historique. Elle est la première candidate transgenre de l'histoire du pays à remporter la primaire d'un grand parti.
Car Christine Hallquist, âgée de 62 ans, n'est une femme que depuis trois ans. Celui qui s'appelait encore Dave a décidé en 2015 de faire sa transition et de s'engager en politique pour défendre des idées progressistes au sein du Parti démocrate.
Défendre toutes les communautés marginalisées
Désormais sur le devant de la scène, elle ne s'offusque pas de l'intérêt des médias pour son identité transgenre. Christine Hallquist s'érige même en porte-parole des minorités. "S'il y a bien une chose que j'ai apprise avec ma transition", dit-elle, "c'est que parler de hiérarchie de genres est une chose, l'expérimenter en est une autre. Donc on devrait parler de toutes les communautés marginalisées."
Au niveau national, la démocrate dit observer des attaques systématiques dirigées contre les communautés les plus marginalisées. "Donc le fait que le président s'en prenne d'abord à la communauté transgenre, ce n'est pas une surprise et je crois que tout le monde devrait en avoir peur", dit-elle.
Energies 100% renouvelables d'ici 2050
Les minorités ne sont pas l'unique thématique sur laquelle se bat la candidate. Ancien ingénieur, Christine Hallquist a gravi les échelons de sa société pour devenir PDG de Vermont Electricity Coop. Son objectif est de faire du Vermont le premier Etat américain avec 100% d'énergies renouvelables en 2050.
Elle a obtenu la confiance des électeurs démocrates sur un programme résolument social, qu'elle avance dans son spot de campagne. "On peut avoir une couverture maladie universelle, un salaire minimum décent, et chaque enfant de notre Etat peut avoir une éducation gratuite, publique, de la maternelle jusqu'à l'université", défend la candidate.
Le Vermont a voté à 57% démocrate lors de la dernière élection présidentielle. Le 6 novembre, la candidate aura donc toutes ses chances face au républicain Phil Scott.
Cédric Guigon/oang