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L'Italie ouvre une enquête contre la société en charge du viaduc à Gênes

Le ministre italien des Transports (à gauche) avec d'autres membres du gouvernement. [Keystone - EPA/FLAVIO LO SCALZO]
Le ministre italien des Transports (à gauche) avec d'autres membres du gouvernement. - [Keystone - EPA/FLAVIO LO SCALZO]
Alors que les recherches de survivants se poursuivent, le gouvernement italien a ouvert jeudi soir une enquête sur Autostrade per l'Italia, la société gestionnaire du pont Morandi de Gênes.

Le ministère des Transports précise dans un communiqué avoir donné quinze jours à la filiale du groupe Atlantia pour démontrer qu'elle a respecté ses obligations contractuelles.

Si les justifications d'Autostrade per l'Italia ne sont pas convaincantes, le gouvernement y verra une rupture du contrat de concession pour l'exploitation de l'autoroute A10 qui relie la capitale de la Ligurie au sud-est de la France.

Chute en bourse

Le ministère des Transports ajoute que la société privée doit immédiatement s'engager à reconstruire le pont Morandi et à financer les travaux.

Aux termes de la concession, Autostrade pourrait écoper d'une amende maximale de 150 millions d'euros.

A la Bourse de Milan, l'action Atlantia, groupe contrôlé par la famille Benetton, a connu jeudi une nouvelle séance de baisse, perdant près de 22%.

>> Lire aussi : Chute de l'action d'Atlantia, groupe en charge du viaduc effondré à Gênes

10 à 20 disparus

A Gênes, les secouristes ont poursuivi jeudi leur travail de déblaiement des décombres du pont qui s'est partiellement effondré mardi en fin de matinée, précipitant des dizaines de véhicules une cinquantaine de mètres en contrebas.

Le procureur de Gênes Francesco Cozzi, qui a ouvert une enquête judiciaire pour déterminer les causes de la catastrophe, a déclaré que dix à vingt personnes étaient encore portées disparues.

>> Les explications de notre envoyé spécial au 19h30 :

Tristan Dessert, envoyé spécial à Gênes "La société privée qui gère l'autoroute se trouve au sein d'une bataille judiciaire."
Tristan Dessert, envoyé spécial à Gênes "La société privée qui gère l'autoroute se trouve au sein d'une bataille judiciaire." / 19h30 / 1 min. / le 16 août 2018

reuters/vtom

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