Le magistrat en charge du procès de Paul Manafort, qui se tient devant le tribunal fédéral d'Alexandria, en Virginie, a déclaré avoir reçu des menaces et avoir été placé sous la protection des US Marshals, la police fédérale dépendant du ministère de la Justice.
Il a indiqué qu'il ne rendrait pas public les noms des jurés par crainte pour "leur tranquillité et leur sécurité".
Trump s'invite dans le procès
Le procès de Paul Manafort, soupçonné de fraudes bancaires et fiscales, ne porte pas sur des faits directement liés à une possible collusion entre des membres de l'équipe de campagne du président américain et des responsables russes, mais il est le premier à découler des investigations du procureur spécial Robert Mueller.
Peu avant les déclarations du juge, Donald Trump, qui qualifie cette enquête russe de "chasse aux sorcières", a estimé que le procès était "triste" et a réaffirmé que Paul Manafort était une "très bonne personne".
reuters/vtom
Volet ukrainien de l'affaire russe
Paul Manafort est accusé de blanchiment ainsi que de fraudes fiscale et bancaire liés à ses activités de lobbyiste pour l'ex-président ukrainien Viktor Ianoukovitch, soutenu par Moscou, et deux partis pro-Ianoukovitch, jusqu'en 2015. Des faits mis au jour par Robert Mueller à la faveur de son enquête russe. Paul Manafort rejette toutes ces accusations.
Ex-consultant politique républicain et lobbyiste, le lobbyiste 69 ans, a travaillé pour Ronald Reagan et Bob Dole. Il a pris la tête de la campagne de Donald Trump entre mai et août 2016.