Le ministre italien de l'Intérieur, Matteo Salvini, avait fait part de son courroux jeudi devant l'initiative des gardes-côtes italiens, qui sont intervenus sur un bateau relevant selon lui des autorités maltaises.
L'embarcation est passée mercredi par la zone de recherches et de secours maltaise, mais selon La Valette, les personnes à bord ont refusé toute aide et poursuivi leur route.
Elles ont ensuite été prises en charge dans la nuit de mercredi à jeudi par le navire Diciotti des gardes-côtes italiens, qui ont évacué en urgence 13 personnes vers l'hôpital de Lampedusa. Depuis jeudi soir, ils attendent l'autorisation de débarquer les autres.
Protéger l'Italie
Le garant italien des libertés, Mauro Palma, a demandé des "informations urgentes" sur une situation qui s'apparente selon lui à une privation de liberté.
Il vise ainsi à protéger les migrants, les secouristes mais aussi l'Italie, "qui pourrait être appelée à répondre devant des instances internationales d'éventuelles omissions".
ats/prz
Accord de répartition
En juillet, le Diciotti, envoyé surveiller de loin 450 migrants entassés sur une barque de pêche entre Lampedusa et Malte, les avait déjà recueillis alors que le gouvernement leur demandait d'attendre que Malte s'en charge.
Les 450 migrants étaient restés trois jours à bord du Diciotti, jusqu'à ce que Matteo Salvini les laisse débarquer en Sicile après avoir obtenu que d'autres Etats européens en accueillent une partie. Parallèlement, plusieurs navires d'ONG ont débarqué des migrants à Malte ces dernières semaines après un accord de répartition.