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La capitale afghane a subi une attaque de plusieurs heures

Combats à Kaboul, en Afghanistan, ce 21 août entre militaires et assaillants. [Keystone - Jawad Jalali]
Tirs de roquettes et de combats dans les rues de Kaboul / Le 12h30 / 1 min. / le 21 août 2018
Les forces de sécurité afghanes ont mis fin mardi à une attaque spectaculaire de plus de six heures dans Kaboul revendiquée par le groupe Etat islamique, alors qu'une offre de trêve avec les talibans est en suspens.

Quelque trente obus de mortiers ont au total été tirés sur la capitale afghane à partir de "deux endroits distincts mais proches", a déclaré l'opération Resolute support (RS) déployée par l'OTAN en Afghanistan. Quatre des assaillants ont été tués et cinq se sont rendus, a-t-elle ajouté dans un communiqué.

"Six civils et soldats ont été blessés", a déclaré au cours d'une conférence de presse le général Murad Ali Murad, le commandant de la garnison de Kaboul, pour qui seuls "deux assaillants ont été tués".

Les projectiles sont tombés sur la capitale au moment où le chef de l'Etat Ashraf Ghani faisait un discours pour le premier jour de l'Aïd, retransmis sur Facebook. A plusieurs reprises, le président afghan a dû s'interrompre, alors que des explosions retentissaient. Il a finalement lancé: "cette nation ne va pas se plier à ces attaques de roquettes".

>> Les images des combats à Kaboul :

Tirs de roquettes à Kaboul
Tirs de roquettes à Kaboul / L'actu en vidéo / 52 sec. / le 21 août 2018

L'EI revendique l'attaque

Le groupe Etat islamique (EI) a revendiqué l'attaque via son agence de propagande Amaq sur la messagerie Telegram. La cible était "le palais présidentiel", a-t-il ajouté. Des analystes doutent cependant qu'il en soit l'auteur.

L'attaque de mardi, "si organisée et complexe", "porte la marque des talibans", estime l'analyste Nazar Sarmachar. "Qu'ils ne la revendiquent pas est une nouvelle tactique."

Le président avait proposé dimanche une trêve de trois mois aux talibans. Leur porte-parole a nié toute implication dans l'attaque. Un cadre taliban au Pakistan a expliqué lundi que son mouvement devait encore préparer une réponse officielle à l'offre d'Ashraf Ghani.

>> Lire aussi : Trois cents morts dans la ville afghane de Ghazni, disputée par les talibans

agences/mh/tmun

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