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Des perquisitions lancées chez l'ex-présidente argentine Cristina Kirchner

La vice-présidente argentine Cristina Kirchner. [AP/Keystone - Natacha Pisarenko]
L'ancienne présidente argentine Cristina Kirchner le 13 août dernier. - [AP/Keystone - Natacha Pisarenko]
La police argentine a lancé jeudi des perquisitions chez l'ex-cheffe de l'Etat Cristina Kirchner, à la demande d'un juge qui la soupçonne d'être responsable d'un système de corruption durant sa présidence.

Le juge Claudio Bonadio a ordonné les perquisitions dans le cadre du scandale des "cahiers de la corruption", qui a révélé des versements de pots-de-vin à l'administration Kirchner par des entreprises du bâtiment et de travaux publics (BTP).

La veille au soir, le Sénat avait partiellement levé l'immunité de Cristina Kirchner, désormais sénatrice, en autorisant ces perquisitions.

Un "show médiatique" dénoncé

L'ancienne présidente, au pouvoir de 2007 à 2015, bénéficie d'une immunité parlementaire qui l'empêche d'être emprisonnée ou perquisitionnée, mais pas d'être entendue par le juge, mise en examen ou jugée.

L'avocat de Cristina Kirchner a dénoncé la veille un "show médiatique".

Dans la foulée de la session qui a autorisé les perquisitions, les sénateurs ont approuvé jeudi à l'aube un projet de loi qui permet à l'Etat d'exproprier les biens issus de la corruption.

afp/tmun

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Retour sur l'affaire des "cahiers de la corruption"

L'affaire des "cahiers de la corruption" a été révélée le 1er août, date de la publication du contenu de plusieurs cahiers d'écolier dans lesquels Oscar Centeno, le chauffeur du vice-ministre de la Planification (Travaux publics) Roberto Baratta, notait méticuleusement la date, l'heure, le lieu des remises de sacs d'argent.

Les pots-de-vin versés par des entreprises du secteur du bâtiment et des travaux publics étaient acheminés au domicile de ministres du gouvernement Kirchner, dans un appartement du couple Kirchner ou à la résidence présidentielle d'Olivos, près de Buenos Aires.