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Un homme abattu après avoir tué sa mère et sa soeur près de Paris

Drame familial à Trappes en France
Drame familial à Trappes en France / L'actu en vidéo / 42 sec. / le 23 août 2018
Un homme ayant des "problèmes psychiatriques importants" a tué sa mère et sa soeur à coups de couteau jeudi à Trappes, près de Paris, avant d'être abattu par la police française.

Selon des sources proches de l'enquête, l'assaillant âgé de 36 ans a tué sa soeur et sa mère à coups de couteau et a grièvement blessé une troisième personne de 66 ans qui se trouvait entre la vie et la mort jeudi soir.

A leur arrivée, les forces de l'ordre ont vu "deux personnes gisant au sol", a déclaré à Trappes, commune défavorisée à 30 km au sud-ouest de Paris, le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb.

Le trentenaire qui, selon une source policière, criait "Allah Akbar" ("Dieu est le plus grand") dans le pavillon où il s'était retranché, "a tué sa mère" avant de sortir de la maison "avec un couteau" et de "continuer à avancer malgré les sommations" des policiers, qui ont donc tiré et l'ont abattu, a ajouté Gérard Collomb.

L'homme avait "un problème psychiatrique qui apparaît important", et s'il était "fiché" pour avoir fait "l'apologie du terrorisme" en 2016, il présentait davantage le profil d'un "déséquilibré" que de quelqu'un "d'engagé" pouvant répondre aux "ordres et consignes" d'une "organisation terroriste, et de Daech (acronyme arabe du groupe Etat islamique, ndlr) en particulier", a ajouté le ministre.

L'EI a revendiqué l'attaque

L'attaque a pourtant été rapidement revendiquée par l'EI, qui a affirmé via son organe de propagande que l'assaillant avait répondu aux "appels à cibler des ressortissants des pays de la coalition" militaire menée par les États-Unis qui combat l'EI en Irak et en Syrie, et dont fait partie la France.

Si l'EI a longtemps eu la réputation de ne revendiquer que des attentats qu'il avait organisés ou inspirés, sa fiabilité a été mise en doute par des officiels et experts ces derniers mois après plusieurs revendications douteuses.

Pour l'instant, le parquet de Paris "n'a pas retenu la qualification terroriste", a précisé Gérard Collomb, et dans le quartier en partie bouclé par la police, les témoignages recueillis semblaient renforcer l'hypothèse d'un différend familial.

Selon plusieurs riverains, l'assaillant était séparé de sa femme et n'avait pas vu ses enfants depuis longtemps.

afp/mh/tmun

>> Sujet traité dans le journal horaire de 11h sur RTS La Première, 23 août 2018

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