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Pour l'ONU, le chef de l'armée birmane doit être poursuivi pour "génocide"

Le chef de l'armée birmane, Min Aung Hlaing, photographié en juillet 2018. [AP/Keystone - Aung Shine Oo]
Le chef de l'armée birmane doit être poursuivi pour "génocide", estime l'ONU / Le 12h30 / 2 min. / le 27 août 2018
Les enquêteurs de l'ONU ont demandé lundi que la justice internationale poursuive le chef de l'armée birmane Min Aung Hlaing pour "génocide", "crimes contre l'humanité" et "crimes de guerre" à l'encontre des musulmans rohingyas.

La mission de l'ONU a établi une liste de six hauts gradés birmans au total. Elle recommande que le Conseil de sécurité fasse appel à la Cour pénale internationale ou que soit établi un tribunal international ad hoc.

Entre août et décembre 2017, plus de 700'000 Rohingyas ont fui une offensive de l'armée birmane lancée en représailles d'attaques par des rebelles rohingyas. Ils ont trouvé refuge au Bangladesh où ils vivent depuis dans d'immenses camps de fortune.

"Inaction" d'Aung San Suu Kyi

D'après les enquêteurs, la dirigeante birmane Aung San Suu Kyi "n'a pas utilisé sa position de facto de chef du gouvernement, ni son autorité morale, pour contrer ou empêcher le déroulement des événements dans l'Etat Rakhine".

"De par leurs actes et leurs omissions, les autorités civiles ont contribué à la commission de crimes atroces", ont-ils estimé. Mais, ils ont reconnu que les autorités civiles avaient "peu de marge de manoeuvre" pour contrôler les actions de l'armée birmane.

afp/puga

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Page Facebook fermée

La page Facebook de Min Aung Hlaing a été fermée pour "violations des droits de l'Homme", a annoncé Facebook lundi. Facebook ne mentionne pas nommément la crise des Rohingyas, mais évoque dans son communiqué "les terribles violences ethniques en Birmanie".

Le chef de l'armée birmane, qui utilisait Facebook comme son outil de communication officiel, avait deux comptes avec 1,3 et 2,8 millions d'abonnés respectivement.

Au total, ce sont 52 pages suivies par 12 millions de personnes qui ont été fermées, mais Facebook a indiqué que les données qu'elles contenaient ont été préservées.

Les enquêteurs de l'ONU avaient jugé que Facebook était devenu "un monstre" en Birmanie et dénonçaient une réponse "lente et inefficace" de la part du réseau, laissant au contenu le temps d'être diffusé très largement et de devenir viral.