La police n’a pas fourni d’estimation du nombre de manifestants, mais les télévisions ont parlé d'au moins 2000 personnes. La police a fait état "de quelques personnes blessées" à la suite de "jets d'articles pyrotechniques et autres objets", de personnes au visage dissimulé et d'autres faisant le salut hitlérien.
"Merkel doit partir", scandaient certains manifestants, arborant des drapeaux allemands, du parti d'extrême droite AfD, et des pancartes telles que : "Arrêter le flot de demandeurs d'asile" ou "Défendre l'Europe!".
Meurtre
Mot d'ordre de ce rassemblement organisé par le mouvement Pegida: exiger que le gouvernement allemand garantisse "la sécurité de ses citoyens" après le meurtre d'un Allemand de 35 ans vraisemblablement commis par deux jeunes étrangers, un Syrien et un Irakien.
Quelque 800 personnes s'étaient déjà rassemblées dimanche à la suite d'appels en ce sens sur les réseaux sociaux, selon la cheffe de la police de la ville.
Le gouvernement allemand dénonce
La chancelière Angela Merkel a dénoncé les incidents promptement et avec véhémence. Ces événements "n'ont pas leur place dans notre Etat de droit" et l'Allemagne "ne tolérera pas de milices d'autodéfense", a affirmé son porte-parole Steffen Seibert.
"Il est important pour le gouvernement, pour tous les élus démocrates et, je pense, pour une large majorité de la population de dire clairement que de tels attroupements illégaux et chasses collectives visant des gens d'apparence ou d'origine différente, ou encore les tentatives de semer la haine dans les rues, n'ont pas leur place dans notre pays", a-t-il ajouté.
Par ailleurs, le gouvernement fédéral allemand est prêt à aider la police du Land de Saxe à assurer l'ordre public après ces manifestations, a déclaré mardi le ministre de l'Intérieur Horst Seehofer.
Les manifestations d'extrême-droite en Allemagne prennent toujours plus d'ampleur. Peuvent-elles déstabiliser Angela Merkel?
ats/pym