Contrairement aux dernières manifestations de dimanche et lundi dans cette ville de l'ex-RDA, l'action organisée dans le sillage du meurtre d'un Allemand à coups de couteau le week-end dernier - pour lequel la justice soupçonne deux jeunes irakien et syrien - s'est cette fois déroulée sans incident.
"Ordre et sécurité", pouvait-on lire sur les calicots, ou encore "Le peuple se lève".
Climat tendu
Les protestataires se sont rassemblés à proximité d'une réunion qu'organisait le chef du gouvernement de Saxe, Michael Kretschmer, membre du parti de centre droit de la chancelière Angela Merkel, et la maire sociale-démocrate de Chemnitz, avec des habitants de la ville pour tenter de ramener le calme.
Et ils ont eu fort à faire dans un climat souvent tendu. Plusieurs des habitants de Chemnitz les ont pris à partie en leur reprochant de ne pas suffisamment s'occuper de la population allemande de la région.
afp/pym
Echéances électorales
La droite ultra fait depuis des mois campagne sur le thème des crimes commis par des étrangers en Allemagne, accusant Angela Merkel d'en être responsable pour avoir ouvert les portes de son pays à plus d'un million de demandeurs d'asile en 2015 et 2016.
Une stratégie de la tension qui semble porter électoralement ses fruits : l'AfD (Alternative pour l'Allemagne, extrême droite) talonne désormais le parti social-démocrate dans les sondages derrière les conservateurs d'Angela Merkel, avec des élections régionales qui se profilent en Bavière et en Hesse en octobre.