"Les ministres concernés et le gouvernement n'ont pas été saisis d'une quelconque demande du Conseil de la langue française et ne sont donc pas amenés à se positionner, en tout cas à ce stade", a assuré Eric Etienne, porte-parole de la ministre de l'Education de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Les réactions fusent depuis que Libération a publié lundi une tribune de deux anciens professeurs de français en Belgique. Ces derniers proposent une réforme de l'orthographe et particulièrement d'instaurer l'invariabilité du participe passé employé avec l'auxiliaire avoir.
Actuellement, le participé passé s'accorde avec le complément d'objet direct lorsque celui-ci est placé avant l'auxiliaire.
"Guerre" de l'orthographe
Les deux professeurs aimeraient pouvoir écrire "Les crêpes que j'ai mangé", plutôt que "Les crêpes que j'ai mangées" selon l'orthographe correcte actuellement en vigueur. Mardi, le quotidien français en a remis une couche en Une, mettant en avant une "guerre" de l'orthographe déclarée par les Belges.
"Une complication inutile"
Interrogée dans le 19h30 de la RTS mardi, Francesca Marchesini, présidente de la Société pédagogique genevoise, s'est dite favorable à une réforme. Selon elle, l'accord du participe passé est "une complication inutile". "La langue doit évoluer pour accompagner la société qui évolue", a argué l'enseignante.
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