Par ce choix d'égérie, Nike cible les jeunes jugés plus sensibles aux inégalités sociales. Un geste audacieux qui pourrait lui coûter cher à court terme mais rapporter gros à long terme. "C'est une stratégie risquée car elle prend position sur un sujet hautement politisé", estime Neil Saunders, expert chez GlobalData Retail.
Depuis la révélation lundi que Colin Kaepernick est un des ambassadeurs de la campagne publicitaire fêtant les trente ans du célèbre mot d'ordre "Just Do It", les appels au boycott de produits Nike se sont multipliés sur les réseaux sociaux, accompagnés d'images de clients brûlant leurs baskets ou vêtements Nike. En bourse, le titre a perdu 3,16% mardi.
La colère de Donald Trump
Colin Kaepernick a lancé en 2016 un mouvement pour protester contre les violences policières exercées à l'encontre des Noirs américains en posant un genou à terre lors de l'hymne américain.
Les réactions n'avaient pas tardé, dont celle du président américain Donald Trump qui avait déclaré lors d’un meeting dans l’Alabama le 22 septembre 2017, qu'il espérait voir les patrons des équipes de football américain exiger l’exclusion des "fils de pute" qui protestent pendant l’hymne national américain.
ats/fasl