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Treize potentiels responsables visés après le drame de Gênes

Une vue du pont partiellement effondré à Gênes et des immeubles d'habitation situés juste au-dessous. [REUTERS - Massimo Pinca]
Une vue du pont partiellement effondré à Gênes et des immeubles d'habitation situés juste au-dessous. - [REUTERS - Massimo Pinca]
Trois semaines après l'effondrement d'un pont autoroutier à Gênes, la police italienne a fourni au procureur une liste de treize personnes pouvant avoir une part de responsabilité dans la catastrophe.

Parmi ces personnes visées par les enquêteurs après le drame qui a frappé la ville italienne figurent des hauts fonctionnaires du ministère italien des Transports.

Les principaux cadres dirigeants de la société Autostrade per l'Italia, le concessionnaire privé de l'ouvrage, sont également nommés, a indiqué mardi une source proche de l'enquête.

Pas encore d'inculpation

Selon une source proche du bureau des procureurs, aucune inculpation formelle n'a encore été décidée à ce stade, mais ce développement dans l'enquête judiciaire sur les causes de l'accident ne devrait pas tarder.

Une partie du pont Morandi s'est effondrée le 14 août à Gênes, précipitant des dizaines de voitures une cinquantaine de mètres en contrebas. La catastrophe a fait 43 morts.

Dans les jours qui ont suivi, la direction d'Autostrade a affirmé avoir respecté les conditions liées à la concession, notamment en matière de vérifications et de contrôles de la sécurité du pont.

ats/br

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Règles réformées

Sur un plan politique, le ministre des transports, Danilo Toninelli, a annoncé mardi au Parlement que le gouvernement allait réformer les règles encadrant les concessions autoroutières, avec des obligations pour les sociétés contractuelles de réinvestir une part accrue de leurs bénéfices dans le réseau autoroutier.

Le ministre a parallèlement réaffirmé la volonté du gouvernement de révoquer les contrats de concession signés avec Autostrade, qui gère au total près de 3000 kilomètres d'autoroutes en Italie.