En 2017, plus de 700'000 Rohingyas ont fui vers le Bangladesh, face aux violences commises par les forces armées birmanes et des milices bouddhistes. Une répression qualifiée par l'ONU de "nettoyage ethnique" et même de "génocide".
Des enquêteurs de l'ONU ont demandé fin août que la justice internationale poursuive le chef de l'armée birmane et cinq autres hauts gradés pour "génocide", "crimes contre l'humanité" et "crimes de guerre" à l'encontre des musulmans rohingyas. Des accusations rejetées par les autorités birmanes.
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Une requête complexe
En avril, le procureur de la CPI Fatou Bensouda a demandé aux juges l'ouverture d'une enquête préliminaire pour déterminer si les déportations relevaient d'un crime contre l'humanité. La requête était juridiquement complexe, car la Birmanie n'est pas signataire du Statut de Rome, traité fondateur de la CPI.
La CPI s'est déclarée compétente "puisqu'un élément du crime, le passage d'une frontière, a eu lieu sur le territoire d'un État partie, le Bangladesh", a poursuivi la Cour. Le gouvernement birman a refusé jeudi de commenter cette annonce
ats/ebz