"Le ministère de la Justice a lancé des poursuites pénales", a annoncé le Trésor qui a, en parallèle, pris des sanctions contre ce "programmateur informatique". L'acte de mise en accusation a été déposé en juin à Los Angeles, à la suite d'une enquête de plusieurs années menée par le FBI et des procureurs fédéraux.
Le hacker, dont la localisation n'est pas précisée, a été employé pendant des années par une entité appelé KEJV, liée aux services de renseignements militaires nord-coréens, selon les services du procureur de Californie. Il lui est reproché d'avoir participé "pour le compte du gouvernement nord-coréen" à certaines des plus importantes cyberattaques des dernières années.
Pyongyang nie
L'homme est soupçonné d'avoir participé à l'attaque WannaCry en 2017, ainsi qu'à celles contre le studio Sony en 2014 et la Banque du Bangladesh en 2016.
Dans ces trois dossiers, Pyongyang a été rapidement mis en cause mais a toujours réfuté toute implication.
ats/ebz
Fuite de documents internes, vol d'argent et rançons
L'attaque contre la Banque du Bangladesh a permis aux hackeurs de dérober 81 millions de dollars à l'établissement, alors que celle contre Sony Pictures a abouti à la fuite de documents internes et à la destruction de données. Elle est survenue alors que le studio s'apprêtait à sortir "L'interview qui tue!", une comédie sur un complot fictif de la CIA pour assassiner le leader nord-coréen Kim Jong-Un.
Quant au virus WannaCry, il bloquait les systèmes d'exploitation des ordinateurs et proposait de les rétablir en échange d'une rançon. Il a affecté des milliers d'entreprises et entités l'an dernier à travers le monde, y compris le National Health Service britannique, les services de santé publique du Royaume-Uni.