La décision de la CPI "a un fondement juridique douteux", affirme le gouvernement birman. Il a ajouté qu'il n'avait "aucune obligation" de suivre la décision de la cour, la Birmanie n'étant pas signataire du statut de Rome, traité fondateur de la CPI.
"La décision est le fruit d'une mauvaise foi manifeste, d'irrégularités procédurales et d'un manque général de transparence", a poursuivi le gouvernement birman.
Procès possible
Jeudi, la CPI, qui siège à La Haye, a décidé d'exercer "sa compétence à l'égard de la déportation alléguée du peuple rohingya du Myanmar (Birmanie) au Bangladesh". La décision de la cour signifie que le procureur de la CPI peut dorénavant ouvrir une enquête préliminaire susceptible de déboucher sur des poursuites, voire un procès.
Des enquêteurs de l'ONU ont demandé à la fin août que la justice internationale poursuive le chef de l'armée birmane et cinq autres hauts gradés pour "génocide", "crimes contre l'humanité" et "crimes de guerre" à l'encontre des musulmans rohingyas.
ats/pym