"Notre choix est celui de la détermination et de la résistance face à l'agression", a déclaré le chef des rebelles Houthis Abdel Malek al-Houthi, selon un discours diffusé samedi soir.
Il a appelé ses partisans à renforcer "la défense, la sécurité" et à "recruter (...) des volontaires sur le terrain".
Cet appel est intervenu quelques heures après l'aveu de l'échec des pourparlers à Genève par l'envoyé spécial des Nations unies, Martin Griffiths, qui a déploré que les rebelles Houthis ne se soient pas déplacés.
"Nous n'avons tout simplement pas réussi"
"Nous ne sommes pas parvenus à faire venir ici (...) la délégation de Sanaa (des rebelles Houthis). Nous n'avons tout simplement pas réussi", a regretté devant la presse le diplomate britannique.
"Il est trop tôt pour dire quand se tiendront les prochaines consultations", a dit Martin Griffiths, troisième médiateur à se plonger dans le complexe dossier yéménite.
Le ministre yéménite des Affaires étrangères, Khaled Al Yemani, a de son côté fustigé devant les journalistes l'attitude "totalement irresponsable" des Houthis, leur reprochant de "manquer de sérieux sur le chemin vers la paix".
Fossé entre les parties
Les discussions de Genève, qui étaient censées débuter jeudi, devaient être les premières depuis l'échec en 2016 d'un long processus de paix pour tenter de mettre fin au conflit qui a plongé le Yémen dans la pire crise humanitaire au monde.
Mais les Houthis, des rebelles qui contrôlent de vastes portions du territoire yéménite dont Sanaa, sont restés dans la capitale yéménite en déplorant ne pas avoir bénéficié de garanties nécessaires pour pouvoir se rendre à Genève.
Signe du fossé séparant les parties adverses, aucun face-à-face direct n'était prévu lors de ces consultations.
afp/ptur
10'000 morts, selon l'ONU
La guerre au Yémen oppose des forces progouvernementales, appuyées par la coalition militaire conduite par l'Arabie saoudite, aux Houthis, soutenus par l'Iran.
Le conflit a fait quelque 10'000 morts, selon l'ONU.