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Les Etats-Unis veulent fermer la mission palestinienne à Washington

Drapeaux des Etats-Unis et de la Palestine. [AFP - Gabriella Demczuk]
Drapeaux des Etats-Unis et de la Palestine. - [AFP - Gabriella Demczuk]
Les Etats-Unis ont annoncé lundi la fermeture du bureau de représentation palestinienne à Washington, accusant les dirigeants palestiniens de refuser de parler à l'administration de Donald Trump et d'engager des négociations de paix avec Israël.

"L'Organisation de libération de la Palestine (OLP) n'a pris aucune mesure pour permettre le début de négociations directes et significatives avec Israël", a déclaré la porte-parole du département d'Etat américain Heather Nauert dans un communiqué, assurant que Washington avait permis jusqu'ici aux Palestiniens de garder leur mission diplomatique uniquement pour qu'ils s'engagent dans un effort de paix.

"Au contraire, les dirigeants de l'OLP ont condamné le plan de paix américain sans même l'avoir encore vu et ont refusé de parler avec le gouvernement américain au sujet de ses efforts de paix", a-t-elle ajouté. En conséquence, "l'administration a décidé que le bureau de l'OLP à Washington allait fermer pour l'instant", a-t-elle annoncé, confirmant une décision déjà rendue publique par les dirigeants palestiniens.

Cette décision, annoncée plus tôt par le numéro deux de l'OLP Saëb Erakat, s'ajoute à une rafale de mesures prises en l'espace de quelques semaines par la Maison Blanche: annulation de plus de 200 millions de dollars d'aide bilatérale, arrêt du financement de l'Agence onusienne prodiguant ses services à des millions de réfugiés palestiniens (UNRWA), suppression de 25 millions de dollars d'aide aux hôpitaux palestiniens de Jérusalem-Est.

>> Lire aussi : L'administration Trump supprime l'aide à des hôpitaux palestiniens

Démarches palestiniennes devant la CPI

Contrairement aux mesures antérieures, les Américains ont justifié officiellement la fermeture de la représentation à Washington, non par le gel persistant des relations à l'initiative du président Mahmoud Abbas, mais par les démarches palestiniennes visant à traîner les dirigeants israéliens devant la justice internationale pour "crimes de guerre", avait expliqué Hossam Zomlot, représentant de l'OLP à Washington.

Les Palestiniens ne "succomberont pas aux menaces américaines" et ne fléchiront ni dans leur attitude vis-à-vis de l'administration Trump, ni dans leurs efforts pour faire juger les crimes commis selon eux par les dirigeants israéliens, a affirmé dans un communiqué lundi Saëb Erakat.

L'OLP est considérée par la communauté internationale comme représentant le peuple palestinien.

>> La Palestine avait intégré la Cour Pénale Internationale (CPI) en 2015. Réécouter les explications du 12h30 du 1er avril 2015 :

Le siège de la Cour pénale internationale à La Haye. [AP/Keystone - Peter Dejong]AP/Keystone - Peter Dejong
La Palestine intègre la CPI en espérant faire condamner Israël / Le 12h30 / 2 min. / le 1 avril 2015

ats/mh

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