Promis par le socialiste Pedro Sanchez lors de son accès au pouvoir en juin, le texte a été approuvé jeudi avec 172 voix pour, 2 contre et 164 abstentions.
Minoritaires au Parlement avec 84 sièges sur 350, les socialistes ont pu compter sur le soutien des députés de Podemos (gauche radicale), des indépendantistes catalans et des nationalistes basques. Le Parti populaire (droite) avait dores et déjà annoncé qu'il s'abstiendrait.
Transfert d'ici la fin de l'année
Le dictateur repose depuis 1975 dans un mausolée construit par des prisonniers républicains, situé à 50 kilomètres de Madrid. Le gouvernement de Pedro Sanchez entend exhumer la dépouille d'ici à la fin de l'année et la transférer vers un lieu encore indéterminé.
Habituellement peu fréquenté, le mausolée a connu un regain d'attrait depuis que la question de l'exhumation du dictateur se pose. Selon le Patrimoine national, qui gère le monument, les visites y ont bondi ces derniers mois.
jop avec afp
Opposition de la famille
La mémoire de guerre civile et de la dictature continue à diviser en Espagne. Les conservateurs et la droite accusent la gauche de rouvrir les blessures d'un passé douloureux. Des manifestations s'opposant à ce décret ont notamment eu lieu à Madrid.
La Fondation Franco et les descendants du dictateur, farouchement opposés à l'exhumation, ont prévenu qu'ils utiliseraient "tous les recours légaux" pour s'y opposer mais ont admis fin août qu'ils prendraient en charge sa dépouille cas échéant.