Lors d'une audience vendredi à Washington, l'ancien conseiller de Donald Trump, jugé coupable en août de fraudes fiscale et bancaire, a confirmé qu'il plaiderait coupable des chefs d'accusation de conspiration contre les Etats-Unis et d'entrave à la justice lors d'un second procès qui doit s'ouvrir la semaine prochaine.
"Cela n'a absolument rien à voir avec le président (Trump) ou sa victorieuse campagne présidentielle de 2016", a affirmé la porte-parole de la Maison Blanche Sarah Sanders.
Potentiellement dommageable pour le président américain
Le procureur spécial Robert Mueller enquête depuis mai 2017 sur une éventuelle ingérence russe dans l'élection présidentielle de 2016 et une possible collusion entre l'équipe Trump et Moscou.
Le fait que l'ancien conseiller de Donald Trump ait accepté de coopérer à l'enquête est potentiellement dommageable pour le président américain à moins de deux mois des élections de mi-mandat.
ats/tmun
Déjà coupable de fraudes fiscale et bancaire
Sur Twitter le mois dernier, Donald Trump félicitait Paul Manafort d'avoir refusé de passer un accord avec la justice, contrairement à l'ancien avocat personnel du président, Michael Cohen.
Le mois passé, Paul Manafort a été reconnu coupable par le tribunal d'Alexandria, en Virginie, de fraudes fiscale et bancaire pour huit des 18 chefs d'accusation qui le visaient.
Ce procès, s'il ne portait pas sur des faits directement liés à une possible collusion entre les membres de l'équipe de campagne Trump et des responsables russes, était le premier à découler des investigations menées depuis mai 2017 par le procureur spécial.
Une enquête russe qualifiée de "chasse aux sorcières" par Donald Trump
Le dossier contre Paul Manafort porte sur les millions de dollars qu'il a gagnés pour son travail de consultant politique auprès de politiciens pro-russes en Ukraine, dont l'ex-président Viktor Ianoukovitch, qu'il a conseillé lors de sa campagne électorale victorieuse en 2010.
Donald Trump, qui qualifie l'enquête russe de "chasse aux sorcières", a nié toute collusion avec Moscou. La Russie a quant à elle rejeté les accusations d'ingérence dans l'élection présidentielle américaine de 2016.