Modifié

Le régime syrien organise ses premières municipales depuis 2011

Des passants passent devant un panneau d'affichage électoral à Damas, en Syrie, le 16 septembre 2018. [Keystone - Youssef Badawi]
Des passantes devant un panneau d'affichage électoral à Damas, en Syrie, le 16 septembre 2018. - [Keystone - Youssef Badawi]
Le régime de Bachar al-Assad a organisé dimanche ses premières municipales depuis 2011, un scrutin qu'il a été en mesure de tenir dans la majeure partie du territoire syrien à la faveur des succès militaires enregistrés au cours des dernières années de guerre.

Plus de 6'500 bureaux de vote ont ouvert dimanche matin dans les régions tenues par le régime, soit près des deux-tiers du pays.

Face à "l'afflux important" des électeurs, les autorités ont annoncé que le vote se prolongerait jusqu'à minuit (23h00 heure suisse). Les médias étatiques n'ont toutefois pas donné de taux de participation.

Le dernier scrutin municipal avait été organisé en 2011, au début de la guerre qui ravage le pays depuis plus de sept ans et a entraîné la mort de plus de 360'000 personnes.

Citoyens sceptiques

La majorité des candidats sont affiliés au parti du président Assad, le Baas, ce qui laisse certains habitants sceptiques.

Outre les municipales, le régime a organisé, depuis le début de la guerre, des législatives en 2016 dans les parties du pays qu'il contrôlait. La dernière présidentielle a eu lieu en 2014. Bachar al-Assad, qui a succédé en 2000 à son père Hafez al-Assad, avait été réélu pour un mandat de sept ans.

ats/jvo

Publié Modifié

Idleb en sursis

Le conflit en Syrie a débuté en mars 2011, avec la répression par le régime de manifestations réclamant des réformes démocratiques. En difficulté dans les premières années, Assad a reconquis de larges portions du territoire grâce à l'intervention militaire fin 2015 de son allié russe.

Une des principales régions qui échappe encore à son contrôle se trouve dans la province d'Idleb (nord-ouest), bastion insurgé où la population vit dans la crainte d'une offensive des troupes gouvernementales soutenues par la Russie.