L'objectif de la zone démilitarisée sera de séparer les forces gouvernementales des troupes rebelles. Des soldats russes et turcs patrouilleront dans cette zone large de 15 à 20 km d'où seront retirées toutes les armes lourdes, ont déclaré les présidents russe et turc réunis en sommet à Sotchi, en Russie.
L'opération sera mise en place d'ici au 15 octobre, a précisé Vladimir Poutine devant les journalistes.
La Turquie tente de son côté de prévenir une offensive d'envergure du régime syrien et de ses alliés dans la région d'Idlib, qui abrite le dernier bastion rebelle.
Envoi de renfort militaire turc
Lundi, Ankara a également envoyé des renforts militaires vers l'un de ses postes d'observation dans la province rebelle syrienne.
Selon le quotidien Hürriyet, ces renforts, composés essentiellement de chars et d'autres équipements militaires, sont les plus importants à être acheminés vers Idlib depuis début septembre.
Idlib est le dernier fief de l'opposition armée au président Bachar al-Assad, mais elle est contrôlée à 60% par le groupe djihadiste Hayat Tahrir al-Cham (HTS), composé notamment de l'ex-branche d'Al-Qaïda en Syrie.
Trois millions de personnes
La Turquie s'oppose à une offensive d'envergure que le régime syrien et ses alliés russe et iranien semblent déterminés à mener pour reconquérir la province.
La Turquie craint qu'une offensive de grande ampleur contre Idlib, une région située à sa frontière dans laquelle vivent environ trois millions de personnes, ne provoque un nouvel afflux de réfugiés sur son territoire.
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