Déjà poursuivi dans ce dossier depuis 2015 pour "blanchiment de fraude fiscale en bande organisée", Claude Guéant a fait l'objet le 11 septembre de nouvelles mises en examen (inculpations) notamment pour "corruption passive", "recel de détournements de fonds publics", et pour "complicité de financement illégal de campagne électorale", ont indiqué des sources judiciaires.
Au cours de cet interrogatoire, Claude Guéant, qui conteste ces accusations, a fait "valoir son droit au silence", a indiqué son avocat. Il a annoncé qu'il allait demander l'annulation de ces mises en examen.
Vente de tableaux évoquée
Jusqu'ici, celui qui fut secrétaire général de la présidence et ministre de l'Intérieur sous Nicolas Sarkozy était mis en cause pour un virement suspect de 500'000 euros sur son compte, qu'il avait justifié par la vente en 2008 de deux tableaux, sans convaincre les enquêteurs qui l'avaient mis en examen pour "blanchiment de fraude fiscale en bande organisée" et "faux et usage de faux".
afp/pym
"Usage immodéré des espèces"
Concrètement, dans ce volet, les magistrats soupçonnent un lien entre un possible financement libyen de la campagne électorale et la circulation d'espèces au sein du camp Sarkozy, relevée par les policiers dans un rapport de septembre 2017.
La police anticorruption avait notamment souligné "l'usage immodéré des espèces" par Claude Guéant, soulignant qu'il n'avait retiré que 800 euros de ses comptes en près de 10 ans, entre 2003 et 2012.