Pékin a riposté mardi en annonçant qu'il n'avait d'autre choix que de prendre "des mesures de représailles", selon un communiqué du ministère du Commerce. La Chine avait déjà indiqué envisager de nouveaux droits de douane sur 60 milliards de dollars de biens américains.
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Donald Trump a intimé l'ordre aux dirigeants chinois de ne pas réagir. "Si la Chine venait à prendre des mesures de représailles contre nos agriculteurs ou autres industries, nous mettrions en oeuvre immédiatement la phase 3, à savoir des tarifs douaniers sur quelque 267 milliards de dollars d'importations supplémentaires", a prévenu le président américain.
Si ce montant de marchandises était à son tour surtaxé, ce serait la totalité des importations chinoises qui seraient frappées de mesures protectionnistes américaines.
Certains produits échappent aux taxes
L'administration Trump, qui a achevé début septembre les consultations publiques, a décidé d'épargner certains produits de grande consommation des droits de 10% tels que les montres connectées, des produits textiles et agricoles ou encore les casques de protection pour les cyclistes.
"Depuis des mois, nous exhortons la Chine à changer ses pratiques déloyales et à traiter les entreprises américaines de manière équitable et réciproque", a justifié Donald Trump. "Mais, jusqu'à présent, la Chine n'est pas encline à changer ses pratiques", a-t-il déploré.
Selon le président, les nouveaux droits de douane vont "faire entrer beaucoup d'argent dans les caisses des Etats-Unis".
Washington se dit ouvert au dialogue
Le dirigeant américain estime que les tarifs douaniers - pas seulement avec la Chine - placent "les Etats-Unis dans une posture de négociation très forte, avec des milliards de dollars et des emplois qui affluent dans notre pays".
Son conseiller économique Larry Kudlow a toutefois assuré que les Etats-Unis étaient ouverts au dialogue "à tout moment".
Les responsables américains ont par ailleurs souligné que l'objectif n'était pas de limiter la croissance économique chinoise.
ats/alp/tmun