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Alexandre Benalla: "Je n'ai jamais été le garde du corps de Macron"

L'ex-collaborateur de l'Elysée Alexandre Benalla face aux questions des sénateurs
L'ex-collaborateur de l'Elysée Alexandre Benalla face aux questions des sénateurs / L'actu en vidéo / 1 min. / le 19 septembre 2018
Ex-collaborateur de l'Élysée à l'origine de la plus grave crise politique essuyée par Emmanuel Macron, Alexandre Benalla a nié mercredi avoir jamais été le garde du corps du président français.

"Je n'ai jamais été le garde du corps d'Emmanuel Macron", a déclaré Alexandre Benalla, 27 ans, à la commission d'enquête du Sénat mise sur pied après qu'eut éclaté, en juillet, le "Benallagate".

Cet ancien chargé de mission de l'Elysée a été mis en examen pour "violences en réunion" pour avoir molesté le 1er mai des manifestants à Paris.

Les sénateurs veulent en particulier établir si le jeune homme, régulièrement vu au côté du président lors de ses déplacements, a rempli une fonction de protection personnelle d'Emmanuel Macron.

Pour eux cela relèverait d'un "dysfonctionnement" des services de l'État, cette tâche sensible étant dévolue à des unités d'élite de la police et de la gendarmerie. Cette protection est "la responsabilité d'un service de l'État", a martelé le président de la commission Philippe Bas (LR, opposition de droite) avant l'audition.

Une arme par "sécurité personnelle"

Alexandre Benalla a insisté sur le fait qu'il n'était "ni policier ni garde du corps du président de la République", disant avoir été "recruté sous le statut de chargé de mission". "C'est-à-dire le niveau le plus bas de ce qu'on peut trouver au cabinet du président de la République", a-t-il fait valoir.

Il a aussi affirmé que le port d'arme dont il disposait "n'était pas lié à la sécurité du président de la République mais à (s)a sécurité personnelle".

"Il a pu arriver que j'aie eu une arme sur moi" lors des déplacements publics et privés du président, est-il convenu, ajoutant qu'il arrivait et repartait de l'Élysée "arme à la ceinture".

>> Le compte-rendu de l'audition d'Alexandre Benalla dans le 12h30 :

Alexandre Benalla est arrivé à l'audition avec quinze minutes de retard. [AFP - Bertrand Guay]AFP - Bertrand Guay
Alexandre Benalla: "Je n'ai jamais été le garde du corps de Macron" / Le 12h30 / 2 min. / le 19 septembre 2018

Audition boycottée

Alexandre Benalla, qui avait dans un premier temps envisagé de refuser d'être entendu par la commission du Sénat constituée en commission d'enquête, s'est présenté avec plus d'un quart d'heure de retard. Il s'agit de la 23e audition de la commission depuis qu'elle a commencé ses travaux en juillet.

Les sénateurs La République en marche membres de la commission d'enquête ont décidé de boycotter l'audition de l'ancien collaborateur de l'Elysée.

Le gouvernement et des élus de la majorité ont dénoncé une "instrumentalisation" politique de cette affaire.

agences/jgal

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L'affaire Benalla en résumé

Le 18 juillet, le quotidien Le Monde révélait qu'un jeune homme barbu, coiffé d'un casque de policier, filmé en train de molester deux manifestants le 1er mai à Paris, n'était autre qu'un proche collaborateur du président Macron, censé assister aux défilés en tant que simple observateur au sein des forces de l'ordre.

Quatre jours plus tard, Alexandre Benalla était inculpé, en même temps qu'un employé du parti présidentiel, pour "violences en réunion". Parallèlement, révélations et interrogations déferlaient sur son statut à l'Élysée, son rôle auprès du président, les avantages présumés dont il aurait bénéficié (permis de port d'arme, passeports diplomatiques, logement...).