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"Pourquoi je n'ai pas porté plainte", réponses en rafales à Donald Trump

Donald Trump provoque la polémique dans l'affaire d'agression sexuelle qui concerne son candidat à la Cour suprême.
Donald Trump provoque la polémique dans l'affaire d'agression sexuelle qui concerne son candidat à la Cour suprême. / 19h30 / 1 min. / le 22 septembre 2018
Les victimes d'agressions sexuelles ont répondu sur Twitter aux propos du président américain Donald Trump qui a reproché à la femme accusant son candidat à la Cour suprême d'avoir attendu des années pour porter plainte.

En fin d'après-midi vendredi, le mot-dièse #WhyIDidntReport, qui signifie en français "Pourquoi je n'ai pas porté plainte", arrivait en première position des "tendances" étasuniennes du jour sur le réseau social.

Des dizaines de milliers de messages s'accumulaient, alimentés par des rafales de témoignages de femmes qui confiaient être elles aussi, comme Christine Blasey Ford, restées longtemps silencieuses sur le harcèlement ou les agressions sexuelles qu'elles avaient subis.

Cette mobilisation répondait au tweet accusateur du président qui est sorti vendredi de la réserve qu'il avait observée jusqu'ici, évitant de s'en prendre à Christine Blasey Ford.

Echo avec le #MeToo

Témoin des ressemblances avec le #MeToo, on retrouvait sous le nouveau mot-dièse plusieurs des signatures emblématiques du mouvement anti-harcèlement qui secoue les Etats-Unis depuis bientôt un an, comme les actrices Ashley Judd ou Alyssa Milano.

C'est cette dernière qui a lancé le mot-dièse en milieu de journée, en ripostant au tweet du président américain affirmant que "si les attaques avaient été aussi graves que ce que dit le Dr. Ford, il y aurait eu une plainte d'elle ou de ses parents aimants".

Trente ans pour en parler

"J'ai été agressée sexuellement deux fois, une fois adolescente. Je n'ai jamais porté plainte à la police et il m'a fallu 30 ans pour en parler à mes parents. Si d'autres victimes d'agressions sexuelles veulent ajouter à ce témoignage, faites-le en répondant", a tweeté Alyssa Milano, avant de proposer le nouveau mot-dièse.

Ashley Judd a embrayé peu après, pour raconter comment ses récits d'abus puis de viol subi à l'adolescence avaient été fustigés par ses proches.

Confirmation menacée

Christine Blasey Ford accuse le juge Brett Kavanaugh de l'avoir agressée lors d'une soirée arrosée entre adolescents au début des années 1980.

Ces accusations, révélées la semaine dernière, menacent de faire dérailler le processus de confirmation du juge conservateur, que Donald Trump et les républicains voudraient voir terminé avant les élections de mi-mandat de novembre, où les républicains jouent leur majorité au Congrès.

>> Lire : L'accusatrice du candidat de Trump à la Cour suprême disposée à témoigner

ats/jgal

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