"C'est la seule option que nous avons" pour permettre à l'Aquarius, "dernier navire" civil dans la zone, "de continuer sa mission" de sauvetage des migrants, a expliqué Frédéric Penard, le directeur des opérations de l'ONG SOS Méditerranée.
Le port de Marseille, dans le sud-est de la France, "est le seul port envisageable pour qu'il puisse repartir", a-t-il ajouté.
"Les autorités françaises ont été informées" de cette demande, a-t-il assuré, en soulignant qu'"il est urgent de mettre les personnes à l'abri", avec 17 femmes et 18 mineurs à bord du navire.
Au large de la Libye
SOS Méditerranée a indiqué ne pas être en mesure de prévoir "quand le navire arrivera" sur les côtes françaises "parce que les éléments changent", et que l'Aquarius est "toujours susceptible d'être mobilisé" pour une opération de sauvetage en mer.
Pour l'instant, le bateau est toujours dans les eaux internationales au large de la Libye.
Paris cherche une "solution européenne"
La France a déclaré chercher "une solution européenne". Depuis le début de la crise provoquée cet été par la fermeture des ports italiens aux migrants, la France n'a jamais accepté de laisser débarquer les navires humanitaires, arguant qu'en vertu du droit maritime les naufragés doivent être débarqués dans le "port sûr" le plus proche.
La situation est aujourd'hui difficile pour l'Aquarius: les autorités maritimes panaméennes ont annoncé qu'elles allaient retirer son pavillon, déjà privé en août de pavillon par Gibraltar, pour "non respect" des "procédures juridiques internationales" concernant le sauvetage de migrants en Méditerranée.
>> A écouter : Les reportages de l'émission Vacarme à bord de l'Aquarius
afp/rens
Paris espère une solution "dans la journée de mardi"
La ministre française des Affaires européennes, Nathalie Loiseau, a déclaré mardi espérer que l'Union européenne parvienne "dans la journée" à répondre au navire humanitaire Aquarius qui a demandé l'autorisation de débarquer à Marseille (sud-est) 58 migrants secourus à son bord.
"Depuis hier les ministres de l'Intérieur de l'Union europénne (...) y travaillent dans cesse, j'espère qu'on a une réponse dans la journée", a expliqué la ministre sur Sud Radio.
"On va trouver une solution", a-t-elle assuré, rappelant que d'autres crises semblables avaient été résolues ces derniers mois par un accord de partage de l'accueil des réfugiés entre plusieurs pays européens.