Minée par le blocus imposé depuis plus de dix ans par Israël pour contenir le mouvement islamiste Hamas, l'économie gazaouie a été affaiblie récemment par une "combinaison de facteurs" contribuant à une baisse des liquidités, selon un rapport de la Banque Mondiale (BM), présenté jeudi au Comité de liaison ad hoc (AHLC), coordonnant le soutien des donateurs internationaux aux Palestiniens.
Parmi ces facteurs, la décision de l'Autorité palestinienne de réduire de 30 millions de dollars ses paiements mensuels à Gaza, et celles de l'administration américaine de supprimer 50 à 60 millions d'aide annuelle à l'enclave.
Une détérioration difficile à compenser
"La détérioration économique à Gaza et en Cisjordanie ne peut plus être compensée par l'aide étrangère, en déclin constant, ni par le secteur privé qui reste limité en raison des restrictions de mouvements, et des restrictions sur l'accès aux matériaux de base et sur le commerce", explique la BM.
afp/sjaq
Une tendance alarmante
La bande de Gaza a accusé au premier trimestre une croissance négative de -6%. Une tendance aux conséquences alarmantes, selon le rapport qui souligne qu'un Gazaoui sur deux vit sous le seuil de pauvreté et que le chômage affecte 53% de la population, 70% chez les jeunes.
Enclavée entre Israël, l'Egypte et la Méditerranée, la bande de Gaza est soumise aux blocus israélien et éqyptien.
Le territoire palestinien est contrôlé depuis 2007 par le Hamas, considéré comme terroriste par Israël. Les deux camps se sont livré trois guerres depuis 2008.