"Pour toutes les défaillances et les souffrances, je voudrais m'excuser", a déclaré Reinhard Marx, le président de la conférence épiscopale allemande à l'occasion de la publication d'un rapport d'ampleur sans précédent faisant le bilan des violences depuis la guerre.
"Les abus sexuels sont un crime et doivent être punis", a-t-il ajouté, regrettant que l'Eglise ait "trop longtemps détourné les yeux, dissimulé, nié" les faits.
"Sommet de l'iceberg"
Le document de 356 pages, dont le contenu a fuité dans la presse mi-septembre, fait état d'au moins 3677 victimes entre 1946 et 2014, en majorité des garçons âgés de moins de 13 ans, qui ont été les proies d'au moins 1670 membres du clergé.
"Les abus sexuels sont un problème persistant, et non un problème historique" dans l'Eglise catholique, a déclaré le professeur Harald Dressing, de l'institut de psychologie de Mannheim, coordinateur de l'étude. D'autant plus qu'il ne s'agit que du "sommet de l'iceberg", selon lui.
ats/afp/rens
Le pape évoque l'indignation des jeunes
Le pape a reconnu mardi à Tallinn, lors d'une visite en Estonie, que les scandales sexuels impliquant le clergé catholique étaient un repoussoir pour une jeunesse ne percevant pas une condamnation suffisamment forte de la part de l'Eglise.
Les jeunes "sont indignés par les scandales sexuels et économiques, face auxquels ils ne voient pas une nette condamnation", a-t-il constaté, devant la jeunesse chrétienne du pays conviée dans une église luthérienne.