"Ici, il y a des personnes blanches, noires, homosexuelles, des pères et des mères de famille, avec une grande diversité. Et ce type de candidat, ce type de politique ne représente pas la culture brésilienne dans sa grande diversité", selon une des manifestantes à Rio.
"Quelqu'un qui défend la violence, le racisme ou dévalorise les femmes ne peut pas être président du Brésil", juge une de ses camarades.
Manifestation à Genève
L'offensive des femmes lancée au début septembre avec un groupe sur Facebook baptisé "Les femmes unies contre Bolsonaro" est devenue virale après une mobilisation massive sur les réseaux sociaux, au Brésil et à l'étranger.
Des protestations similaires ont eu lieu samedi dans plus de 100 villes au Brésil et plus de 60 dans d'autres pays dont les Etats-Unis, le Canada, la France, l'Espagne, le Royaume-Uni, les Pays-Bas ou l'Argentine.
A Genève, plus de 150 Brésiliens de Suisse, dont une immense majorité de femmes, ont manifesté samedi après-midi sur la Place des Nations.
Contre-manifestation
D'autres femmes se sont aussi mobilisées pour soutenir Jair Bolsonaro, au cours de contre-manifestations samedi dans plusieurs villes au Brésil. A Copacabana, à Rio, plus d'un millier de personnes étaient rassemblées, dont beaucoup portaient des maillots jaune et vert avec l'inscription "Mon parti c'est le Brésil".
Le vote des femmes - 52% de l'électorat - va être crucial dans cette élection très imprévisible où le nombre d'indécis reste élevé. Mais le candidat Bolsonaro souffre d'un taux de rejet très élevé parmi les femmes, environ 50% d'entre elles assurant qu'elles ne voteraient jamais pour lui.
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Jair Bolsonaro en tête des intentions de vote
Jair Bolsonaro, député de 63 ans, caracole en tête des intentions de vote du premier tour de la présidentielle du 7 octobre. Il est sorti samedi matin de l'hôpital où il avait été admis début septembre, après avoir été poignardé lors d'un bain de foule, a annoncé l'établissement.
Le candidat est à l'origine d'une nouvelle polémique: il a menacé de ne pas reconnaître le résultat des élections s'il n'était pas élu. "De ce que je vois dans la rue, je n'accepte(rai) pas un résultat aux élections qui soit différent de mon élection", a-t-il déclaré vendredi à la chaîne Bandeirantes.