Désireuse d'effacer le souvenir de son discours cauchemardesque en 2017, interrompu à plusieurs reprises par des quintes de toux, Theresa May s'est déhanchée sur Dancing Queen, tube du groupe suédois Abba, à son arrivée à la tribune du palais des congrès de Birmingham (centre de l'Angleterre).
Cherchant à rompre avec son image de leader rigide, elle a manié l'humour et lancé plusieurs piques contre son ancien ministre Boris Johnson, qui n'avait pas ménagé ses attaques la veille contre son plan de sortie de l'UE.
"Le meilleur est à venir"
"Nous entrons dans la phase la plus difficile des négociations", a expliqué la dirigeante britannique. "Mais si nous restons unis et gardons notre calme, je sais que nous pouvons obtenir un accord satisfaisant pour le Royaume-Uni", a-t-elle affirmé.
"Je crois passionnément que le meilleur est à venir et que notre futur est plein de promesses", a-t-elle ajouté, égrenant les succès de l'économie britannique. "Ce sera difficile au début, mais l'ingéniosité et la résilience du peuple britannique nous aideront à surmonter" les épreuves du Brexit, a-t-elle estimé.
Très contestée sur sa stratégie au sein du parti, Theresa May a néanmoins continué de défendre son "plan de Chequers", une proposition "dans l'intérêt national", qui "respecte" selon elle le résultat du référendum de 2016.
Plan rejeté par une aile de son parti
Ce plan prévoit de conserver une relation économique étroite entre le Royaume-Uni et l'UE après le divorce, par le maintien de règles communes sur les biens industriels et produits agricoles. Il a été rejeté par les dirigeants européens, qui ont demandé à Theresa May de revoir sa copie d'ici au prochain sommet européen qui débute le 18 octobre, mais aussi par l'aile europhobe de son parti.
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afp/kkub
>> L'interview d'Anne-Elisabeth Moutet dans Forum: