A l'appel de SOS Méditerranée et Médecins sans Frontières, des manifestations ont eu lieu dans une trentaine de villes françaises dont Marseille et Paris, mais aussi à Berlin, Bruxelles et Palerme.
A Marseille, plusieurs milliers de personnes - 3500 selon la police - ont formé une "vague orange" rappelant la couleur des gilets de sauvetage et du navire, entre le Vieux-Port et le quai de la Joliette où le bateau est amarré depuis jeudi.
L'Aquarius ne pourra quitter son port d'attache s'il est privé de son pavillon panaméen, comme l'a annoncé le Panama.
"Inaction criminelle"
"L'inaction des Etats européens est criminelle. Il n'est pas acceptable de laisser des personnes se noyer sans leur tendre la main", a déclaré la co-fondatrice et directrice générale de SOS Méditerranée, Sophie Beau.
A Paris, où des centaines de personnes se sont rassemblées place de la République, le président de SOS Méditerranée, Francis Vallat, a lancé un message voisin. "Nous ne pouvons pas être le seul bateau à ne pas avoir de pavillon tout simplement parce que nous faisons du sauvetage", a-t-il dit.
Une pétition européenne lancée le 28 septembre sur le net par l'organisation humanitaire a recueilli près de 200'000 signatures.
reuters/mre
Des identitaires envahissent le siège de SOS Méditerranée
Le siège marseillais de SOS Méditerranée a été envahi vendredi par une vingtaine de militants de Génération Identitaire, qui ont été interpellés et placés en garde-à-vue.
Des plaintes ont été déposées contre eux selon Frédéric Penard, le directeur des opérations de SOS Méditerranée.
Le groupuscule d'extrême droite dénonce les missions de sauvetage de l'Aquarius au large des côtes de Libye, qui favoriseraient selon lui un "raz-de-marée de l'immigration massive".