Lors de son audience générale hebdomadaire place Saint-Pierre, le chef de l'Eglise catholique a dénoncé devant des dizaines de milliers de fidèles les lois qui autorisent "la suppression d'une vie humaine au nom de la sauvegarde d'autres droits".
"Interrompre une grossesse c'est comme éliminer quelqu'un", a lancé le pape François. "Comment un acte qui supprime une vie innocente peut-il être thérapeutique, civil ou tout simplement humain?", a-t-il ajouté. "Je vous le demande: est-il juste d'éliminer une vie humaine pour résoudre un problème? Qu'en pensez-vous? Est-ce juste oui ou non?". De nombreuses personnes dans la foule ont crié: "Non !"
"Engager un tueur à gages"
"Est-ce juste d'engager un tueur à gages pour résoudre un problème ?", a ensuite demandé le pape François. "On ne peut pas le faire, ce n'est pas juste de tuer un être humain, aussi petit soit-il, pour résoudre un problème", a-t-il alors martelé.
reuters/yor
Un sujet d'abord minimisé
Peu après son élection en mars 2013, François avait semblé minimiser l'importance de questions comme l'avortement, la contraception et le mariage homosexuel, jugeant lors d'un entretien que l'Eglise était devenue "obsédée" par ces sujets.
"Il n'est pas nécessaire de parler de ces questions tout le temps", avait-il alors déclaré.