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Aucun accord sur le Brexit malgré d'intenses tractations à Bruxelles

Le négociateur européen en chef Michel Barnier (g.) et le ministre anglais du Brexit Dominic Raab lors d'une rencontre en septembre. [AFP - Virginia Mayo]
Le négociateur européen en chef Michel Barnier (g.) et le ministre anglais du Brexit Dominic Raab lors d'une rencontre en septembre. - [AFP - Virginia Mayo]
D'intenses tractations dimanche à Bruxelles n'ont pas permis de débloquer les négociations sur le retrait britannique de l'Union européenne, qui butent sur le sort de la frontière irlandaise après le Brexit.

La perspective que le sommet européen qui s'ouvrira mercredi soir à Bruxelles marque le dénouement de ces tractations s'est encore éloignée dimanche soir, à moins de six mois de la date d'un divorce programmé le 29 mars 2019.

"Malgré des efforts intenses, certaines questions clés sont encore en suspens, dont celle du 'filet de sécurité' pour éviter une frontière dure" entre l'Irlande du Nord et la République d'Irlande, a écrit le négociateur en chef européen, le Français Michel Barnier, sur son compte Twitter.

Il s'exprimait à l'issue d'une réunion surprise avec le ministre britannique chargé du Brexit, Dominic Raab, dont le déplacement à Bruxelles avait été annoncé à la dernière minute, laissant présager une percée dans les négociations.

"La porte reste ouverte"

"Il a été convenu que des discussions en face-à-face étaient nécessaires en amont du sommet européen", avait déclaré plus tôt un porte-parole de Dominic Raab pour expliquer cette visite.

L'intensification des discussions n'aura pas suffi et les ambassadeurs des 27 pays européens auprès de l'UE ont été informés dans la soirée par Michel Barnier qu'il n'y aurait plus de négociations d'ici au sommet européen, ont dit à l'AFP plusieurs sources diplomatiques.

"La porte reste ouverte" pour trouver un accord au-delà de ce sommet, mais plusieurs pays "ont insisté pour que l'UE intensifie désormais sa préparation au scénario d'un no-deal", c'est-à-dire d'un divorce sans accord, a confié un diplomate.

afp/ebz

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Des ministres menacent de démissionner

La Première ministre britannique Theresa May réunira mardi, à la veille du sommet, ses principaux ministres pour évoquer notamment cette question explosive de la frontière entre la province britannique d'Irlande du Nord et la République d'Irlande, devenue la principale pierre d'achoppement des négociations.

Plusieurs ministres menacent de démissionner, rapporte la presse britannique, si Theresa May ne revoit pas ses plans.

L'ancien ministre chargé du Brexit, David Davis, qui avait lui-même démissionné en juillet, a appelé les membres du gouvernement à "exercer leur autorité collective" face aux "défauts fondamentaux" de la stratégie de la Première ministre, dans une tribune parue dans le Sunday Times.