Une quinzaine de personnes a fouillé mercredi la résidence du consul saoudien, qui selon les médias turcs était présent au consulat quand l'assassinat supposé de Jamal Khashoggi a eu lieu.
Cette perquisition aurait dû avoir lieu la veille mais a été reportée, les autorités saoudiennes invoquant la présence de la famille du consul, qui a lui quitté le pays mardi, selon le chef de la diplomatie turque.
Deuxième fouille au consulat
Les enquêteurs ont quitté la résidence vers minuit et demie (heure suisse), mais une partie d'entre eux s'est rendue au consulat tout proche pour une seconde fouille, qui se poursuivait dans la nuit, selon un photographe de l'AFP. Une première fouille avait été effectuée dans la nuit de lundi à mardi.
Jamal Khashoggi, collaborateur du Washington Post, est porté disparu depuis son entrée au consulat de son pays pour des démarches administratives le 2 octobre. Ryad est soupçonné de l'y avoir fait assassiner, mais les autorités saoudiennes démentent.
afp/jvia
Une dernière tribune publiée
Le Washington Post a publié mercredi ce que le quotidien américain présente comme la dernière contribution de Jamal Khashoggi, dans laquelle le journaliste saoudien disparu écrit sur la nécessaire liberté de la presse dans le monde arabe.
"Hélas, cette situation ne changera probablement pas", déplore-t-il dans cet éditorial transmis par son traducteur au Washington Post au lendemain de sa disparition le 2 octobre.
"Il y avait un temps où les journalistes ont cru qu'Internet allait libérer l'information de la censure et du contrôle associé à la presse écrite (...). Mais ces gouvernements, dont l'existence même s'appuie sur le contrôle de l'information, ont bloqué de manière agressive Internet", poursuit-il.
Pour lui, "le monde arabe fait face à sa propre version du rideau de fer, imposé non pas par des acteurs externes mais à cause des forces nationales se disputant le pouvoir".