![Le détective de la police new-yorkaise Nicholas DiGaudio (à d.) escorte Harvey Weinstein lors de son arrestation en mai 2018. [AP Photo - Andres Kudacki]](https://img.rts.ch/articles/2018/image/a56fxx-27752865.image?w=1280&h=720 "Le détective de la police new-yorkaise Nicholas DiGaudio (à d.) escorte Harvey Weinstein lors de son arrestation en mai 2018. [AP Photo - Andres Kudacki]")
Le procureur de Manhattan reconnaît une erreur dans l'affaire Weinstein
Le bureau du procureur de Manhattan a reconnu mercredi qu'un policier new-yorkais avait conseillé à l'une des accusatrices d'Harvey Weinstein d'effacer de son téléphone tout ce qu'elle jugerait gênant.
Lorsque l'une des plaignantes s'est inquiétée de voir des messages "privés" transmis au Ministère public, le détective Nicholas DiGaudio, qui dirigeait alors l'enquête pour la police new-yorkaise lui a conseillé "d'effacer tout ce qu'elle ne voulait pas qui soit vu avant de remettre les téléphones", a expliqué la procureure-adjointe de Manhattan dans une lettre datée de mardi et envoyée à l'avocat d'Harvey Weinstein. Elle assure toutefois que la plaignante a finalement livré l'intégralité du contenu de ses téléphones.
Interrogée, la police new-yorkaise a refusé de parler du détective, assurant que le dossier contre Harvey Weinstein restait "solide".
"Un acte d'accusation déficient"
"Ce nouveau développement sape encore plus l'intégrité d'un acte d'accusation déjà déficient", a réagi l'avocat du producteur de cinéma. La défense demande depuis août l'abandon de toutes les poursuites et attend la décision du juge. La prochaine audience a été fixée au 20 décembre.
ats/jvia
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Plus que deux accusatrices
La plaignante concernée par cette affaire est l'une des deux accusatrices à l'origine des cinq chefs d'inculpation restants contre le producteur.
Bien qu'Harvey Weinstein, 66 ans, ait été accusé d'abus sexuels par quelque 80 femmes, son inculpation au printemps dernier reposait sur les allégations de trois femmes seulement.
Depuis jeudi, il ne reste plus que les accusations de deux femmes. La troisième a été jugée non crédible après qu'un témoin a indiqué qu'elle lui avait confié avoir accepté de faire une fellation à Weinstein, dans l'espoir qu'il lui donne un rôle.