Les conclusions de l'étude viennent d'être révélées dans un article paru dans le Journal of Veterinary Internal Medicine. Les causes de ce taux de suicide élevé n'ont pas de lien avec les animaux eux-mêmes.
Le malaise et le conflit moral des vétérinaires viennent d'une surcharge de travail, d'horaires irréguliers et, surtout, du comportement et des demandes des propriétaires des animaux, qui ne sont souvent pas adaptés au bien-être de l'animal.
L'exemple le plus cité - deux tiers des 800 vétérinaires interrogés ont été confrontés à cette situation - est la volonté d'euthanasie pour des raisons financières. Ou, à l'inverse, lorsque le propriétaire exige des soins relevant de l'acharnement thérapeutique.
Aussi en Europe
Cette forme de détresse morale que connaissent les vétérinaires est semblable à celle observée par le chercheur américain Andrew Jameton en 1984, chez les infirmières. Freinées par les contraintes administratives ou institutionnelles, elles étaient incapables de prodiguer les soins adéquats.
Ce sentiment d'impuissance est observé tant chez les vétérinaires américains que dans les cabinets européens.
Katja Schaer/gma